Je n’ai pas appris la cuisine dans les livres, mais dans des cuisines qui vivent. Celles qui fument, qui claquent, qui envoient.
Je viens de la bistronomie. De cette cuisine de feu, de rythme, de rigueur.

J’ai bossé dans des maisons où le produit parle, où le métier s’apprend à la dure, dans le bruit et la passion.

Ma cuisine s’inscrit dans cette lignée. Celle de chefs comme Stéphane Jégo, Yves Camdeborde, Bruno Doucet.
Des gars entiers, généreux, habités. Des cuisiniers de conviction, qui mettent les tripes dans l’assiette.

Ils ont transmis une cuisine sans triche, lisible et savoureuse, qui ne se cache pas derrière les effets.

Et puis un jour, j’ai eu envie d’avoir mon propre lieu.
Un resto à mon image : Champotes.
Pas un concept. Un bistrot vivant.
Où on mange bien, où on boit vrai, où on est accueilli pour de bon.

Je veux que les gens se sentent chez eux.
Que chaque plat parle.
Que chaque bouteille raconte une histoire.
Et que chacun reparte le ventre plein et le cœur léger.

Je ne suis pas là pour faire joli.
Je suis là pour faire bon, et pour le faire vraiment.
Aubergiste, oui. Avec conviction.